La Cour jaune

Emplie de soleil, de voix sonores d’enfants volant au-dessus d’un trampoline, une vaste et verte clairière cernée d’étranges constructions :

  • La Maison orange (une ancienne écurie) et son toit dégringolant, affublé de centaines de nichoirs à oiseaux ;
  • Le futur village géorgien (anciennement un garage) ;
  • La résidence secrète des enfants : une cabane dans un arbre ;
  • Et le Moulin jaune lui-même, orné de l’entrelac sans fin de personnages surréalistes : ici, le visage triste d’un garçon privé de sortie et le chien blotti contre le mur de la maison, rêvant qu’on le laisse jouer à l’intérieur avec l’enfant ;

et, dans la cour, une ronde de tilleuls et un soliste : un sakura, attendant l’arrivéesolennelle du printemps, et dont la floraison éclipse toute autre splendeur.

Le cercle s’élargit pour laisser pénétrer la large et vaste surface de la rivière et sa charmante chute d’eau toujours surprenante, tantôt bouillonnante, tantôt discrète, quand elle ne menace pas de sortir de son lit.

Une écluse en bois aux rouages anciens et grinçants est juchée sur le bord. De l’autre côté de l’espace aquatique, se dresse le beau Saule qui écarte ses tresses et enveloppe de son étreinte douillette les banquets d’été, leur fabuleuse table en miroir et son troupeau de tabourets boiteux.

A côté du Saule, capitale de la Nuit et des Chants, on trouve une petite clairière, avec son braséro en fer extensible entouré de bancs et de sièges en bois, grossiers et massifs, qui mêlent le travail de l’artisan et l’œuvre de la nature.

La ronde des tilleuls a capturé et caché dans ses feuillages un merveilleux pavillon indien à deux étages sur le toit duquel, de la Maison orange, bondit un petit pont bossu ; il mène à une magnifique véranda à l’ombre étonnante des tilleuls ajourés.

Un village italien tout entier, blotti au creux d’un des tilleuls, cligne de l’œil à la lumière des fenêtres et danse au son de la tarentelle.

Le cercle formé par les personnages indiens en bois, qui portent dans leurs mains les symboles de la fête et du temps : des fruits, des lanternesoudes guirlandes de fleurs, rappelle le cercle des bâtiments de la cour.

Non loin du feu, un touffu buisson de lilas tente d’échapper à l’étreinte tenace du lierre.

La Cour jaune est la première à accueillir le printemps, essaimant dans la clairière les mille riches inflorescences jaune vif des crocus, pour la joie des volées de canards affamés tout juste rentrés du midi.

PRINCIPALES COLLABORATIONS

Os Gemeos, fresque de la façade

Andrei Bartenev, arbre à chaises

 

PRINCIPALES PLANTES

Sakura et tilleuls

Alyssum saxatile (corbeille d’or)
Carex elata ‘Aurea’ (laiche élevée)
Carex pendula (laiche pendante)
Choisya ternata ‘Sundance’ (oranger du Mexique)
Cytisus scoparius ‘Luna’ (genêt à balais)
Cytisus battandieri (genêt ananas)
Crocus flavus (crocus doré)
Euonymus japonicus ‘Aureomarginatus’ (fusain doré)
Forsythia intermedia lynwood gold
Héliantus sallicifolius (soleil à feuilles de saule)
Hypericum inodorum ‘Elstead’ (millepertuis)
Hypericum ‘hidcote’
Inula nodosum grandiflora
Iris pseudo-acorus (iris des marais)
Jasminum nudiflorum (jasmin d’hiver)
Kerria japonica (corête du Japon)
Lonicera japonica ‘Halliana’ (chèvrefeuille)
Lupinus ‘chandelier’
Lysimachia vulgaris (lysimaque commune)
Lysimachia numularia aurea (herbes aux écus dorés)
Mahonia aquifolium (faux-houx)
Narcissus pseudonarcissus
Phlomis fruticosa (sauge de Jérusalem)
Rosa ‘Président Armand Zinsch’
Rosa ‘Souvenir de Marcel Proust’
Rudbeckia nitida ‘Herbstsonne’ ou ‘Automn Glory’
Senecio
Tricyrtis macropoda (lis des crapauds)
Tropaeolum majus ‘Pêche melba’, ‘des canaris’ et ‘naine florissimo’ (capucines)
Tulipa ‘Greiigi Gold West’
Tulipa ‘Monte-Carlo’
Wisteria sinensis (glycine de Chine)

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